L’évaluation environnementale constitue une démarche visant à prendre en considération, pendant la phase d’élaboration du projet d’aménagement, les enjeux environnementaux. Elle a pour objet d’évaluer les effets potentiels d’un projet d’aménagement sur l’environnement dans toutes ses dimensions et d’identifier les mesures d’évitement, de réduction ou de compensation permettant d’en atténuer les impacts négatifs sur l’environnement.
Les principaux enjeux environnementaux soulevés par le projet d’aménagement forestier de la Plaine portent sur :
- la pollution des sols et les risques sanitaires et environnementaux qui en découlent;
- la fermeture de ce vaste espace ouvert du fait de son boisement et ses conséquences sur les milieux naturels, la faune et la flore;
- les impacts sur la population vivant actuellement sur la Plaine.
L’étude sanitaire confiée à HPC Envirotec ayant pour objet d’évaluer l’adéquation de la qualité des sols présents sur la Plaine avec les orientations d’aménagement de la future forêt a conclu à la compatibilité des futurs usages de la forêt avec la pollution des sols. Elle a également permis d’identifier les mesures de gestion adaptées pour en éviter tous les risques sur la santé publique. Ainsi la consommation des produits de la forêt sera interdite afin d’éviter l’ingestion d’aliments contaminés. En parallèle, un chaulage décennal limitera l’acidification des sols pouvant être la cause d’un relargage des polluants et les risques de contamination des nappes phréatiques. Enfin, 21ha concentrant le plus de polluants seront inaccessibles.
L’évaluation environnementale a par ailleurs montré que ces espaces constituaient en grande majorité des habitats naturels abritant des espèces faunistiques et floristiques patrimoniales et protégées. Ainsi, le SMAPP a choisi de les sanctuariser afin de préserver et laisser se développer cette biodiversité riche et variée. Des clôtures et barrières naturelles composées d’épineux en limiteront l’accès. La signalétique y sera renforcée.
Le SMAPP mettra en place des protocoles de suivi, de surveillance et de contrôle de la qualité des sols et des eaux souterraines.
L’évaluation environnementale a également mis en exergue le besoin d’espaces ouverts et préconise le maintien d’une surface minimale de 250 ha pour préserver la biodiversité observée sur le site et favoriser son développement. Certaines de ces surfaces sont déjà localisées puisqu’elles correspondent à des espèces patrimoniales ou protégées.