La plaine de Pierrelaye-Bessancourt

La Plaine de Pierrelaye Bessancourt qui s’étend sur 2000 hectares se caractérise par un espace agricole de 1350 ha dont 860 ha dans le périmètre de la future forêt. Environ 400 hectares sont déjà boisés sur la Plaine. La Plaine a longtemps nourri la région parisienne grâce à ses sols enrichis par les épandages d’effluents urbains qui se sont étalés sur un siècle. La présence de grandes cultures (blé, maïs, …) lui confère un paysage identitaire des espaces agricoles franciliens.

Le site reste actuellement à dominante agricole mais pâtit de nombreuses activités et occupations illégales (aménagements sauvages, installations illégales, dépôts sauvages, …) qui ajoutent, à la pollution des sols existante, une pollution visuelle et environnementale.

Sur l’ensemble de la Plaine, des déchets de tous types sont illégalement déposés : solvants, pots de peinture, matériaux de construction, carcasses de voiture… Ces dépôts sauvages concernent particulièrement les interfaces entre zone urbaine et zone non urbaine: les lisières des boisements, les bords de route et de chemins carrossables, …

Le phénomène est suffisamment développé pour que le paysage soit atteint et caractérisé de « dégradé ». Ces dégradations sont en augmentation constante.

Malgré cette situation, la Plaine présente un véritable potentiel environnemental avec des milieux naturels patrimoniaux et des espèces faunistiques et floristiques diversifiées comme le démontre l’évaluation environnementale menée par Biotope sur le territoire en 2015-2016. L’évaluation environnementale a, par exemple, révélée la présence de la Drave des murailles, une espèce floristique protégée qui se développe sur les rochers et les éboulis crayeux, mais aussi du Hérisson d’Europe, de l’Ecureuil Roux et d’un certain nombre de chauves-souris protégées.

Située à l’interface d’importants réservoirs de biodiversité (La Seine, l’Oise, les forêts de Saint-Germain-en-Laye, de Montmorency et de l’Isle Adam), la Plaine constitue un maillon essentiel dans la continuité de corridors écologiques régionaux.

Dégradée et fragilisée, la Plaine est aujourd’hui en attente d’un nouvel usage. L’intervention des pouvoirs publics est indispensable afin d’endiguer les dégradations à l’œuvre sur la Plaine et revaloriser ce territoire.